Quand une enquête est menée sur un
personnage, il importe de connaître ses adresses successives, ses domiciles ou
résidences successifs… que ce soit, pour Elie DUFAURE, à PARIS ou en Province…
Une adresse peut en dire long parfois sur le niveau social ou les mœurs d’un personnage… Pour ce qui est de l’enquête de voisinage on s’y prend peut-être un peu tard… Encore que…
A PARIS :
A ALLASSAC :
A PARIS, entre 1848 et
1850 ( et peut-être depuis déjà quelque temps
auparavant ) , Elie DUFAURE a résidé au « 18, Rue de l’Ancienne Comédie ».
La façade de l’immeuble
actuel, de style Haussmanien, a été largement
remaniée depuis !
{ A la
même époque Jules VERNE résidait au « 24 » de cette même rue -
immeuble détruit par l’ouverture du « Boulevard St Germain » - , dès Novembre 1848, et durant l’année 1849
… et vraisemblablement jusque à son Doctorat de 1850 }.
De 1850 à 1862, le jeune
avocat DUFAURE est installé au « 20, Rue
Dauphine », où il est alors locataire d’un appartement
situé au 1er étage, en
propriété de Madame LEMOINE.
{ Jules VALLES logeait dans une soupente de la
« Rue Dauphine » en 1850…
Dans les années 1970, Régine DEFORGES sera « libraire-éditrice »
au rez de chaussée du « 20 »… Si
elle sera victime elle-même de poursuites judiciaires et de censure-s
littéraires, l’avocat à la « Cour Impériale
de PARIS »
- qui logeait au dessus de son bureau un siècle auparavant - aurait pu
quant à lui défendre les « pornographes » BAUDELAIRE ou FLAUBERT, devant la XVIIème
Chambre, contre les réquisitoires du Procureur PINARD }.
De 1863 à son décès en
1865, Elie DUFAURE sera domicilié au « 22, Rue de
l’Arbre Sec ».
{ l’immeuble sera détruit peu après… et le site libéré contribuera à constituer aujourd’hui un prolongement de l’établissement principal du magasin « la Samaritaine », le « numéro 22 » étant celui d’une entrée latérale… }.
Comme on aura pu le constater, les domiciles parisiens de l’Avocat
n’étaient guère éloignés du Palais de Justice… condition importante pour qui
avait pignon sur rue et voulait fidéliser une clientèle…
[ L’église d’Allassac – façade fortifiée – carte postale ancienne ]
Avant que de devenir « parisien » d’adoption, Elie
DUFAURE est avant tout un enfant du Bas-Pays
Corrézien… Il est natif d’ALLASSAC où le domicile de
la « Famille DUFAURE » est situé, depuis des générations, au
commencement de l’actuelle « Rue de la Grande Fontaine »…
laquelle conserve de nos jours encore son caractère ancien et où l’architecture
des celliers témoigne d’une activité viticole…
[ « Barri » ou
« Faubourg de la Grande Fontaine », au début du XXème Siécle - carte postale ancienne - ]
Elie
DUFAURE, enfant d’Allassac « exilé » à
Paris, revient lors des « vacances judiciaires » séjourner au
« Pays », où son père, Pierre DUFAURE, qui décèdera en 1854, est d’ailleurs membre du Conseil Municipal, et où l’un de ses frères, Jean-Baptiste, met en valeur
l’exploitation familiale ( petite exploitation de type polyculture-élevage
avec vigne ), dont plusieurs parcelles sont situées aux abords immédiats du
village d’Allassac… et même du « Faubourg de la
Grande Fontaine »…
A la fin
des années 1850, à l’aide en particulier du produit de ses honoraires, ainsi
que de ses économies, Maître Elie DUFAURE deviendra propriétaire du « Manoir des Tours »,
racheté à la Famille NAUCHE qui le détenait alors…
C’est une
bâtisse de caractère dite « Del Faure lés Allassac »,
qu’Elie DUFAURE tenait pour avoir été l’une propriété de ses aïeux et dont il
convoitait l’achat depuis déjà longtemps…
Jusque à
son décès il s’attachera à en assurer l’entretien et la restauration…
[ ci-dessus,
le Manoir des Tours… en Avril 1996 - avant travaux de restauration -]
{ le « Manoir des Tours » sera revendu à la fin du dix-neuvième siècle et il sortira de la « famille » pour devenir un petit établissement d’enseignement privé durant la première moitié du XXème Siècle…
Laissé finalement dans un total état d’abandon à la fin du vingtième siècle, au point d’être frappé d’un « arrêté de péril » par la Municipalité, le « Manoir des Tours » vient de faire l’objet récemment de très heureuses restaurations sur fonds publics… Il abrite aujourd’hui le siège du Pays d’Art et d’Histoire « Vézère-ardoise », et il est devenu un élément de premier ordre du patrimoine public local ! }
Une page spéciale de ce site est consacrée au
Manoir des Tours, pour la visiter : cliquez sur la photo ci-dessous….
Photo Boris DEBON
http://perso.wanadoo.fr/brive/index.htm
Enfin, pour finir… le
« dernier domicile connu »… la « dernière demeure »
d’Elie DUFAURE qui se situe dans la partie ancienne du Cimetière d’ALLASSAC
« Sic transit gloria mundi ! »…