RELATIONS AMICALES,
PERSONNELLES
OU
PROFESSIONNELLES
Quelles étaient les relations d’Elie DUFAURE ?
Soit Elie DUFAURE y fait directement référence dans ses
écrits, soit j’ai retrouvé dans ses papiers des traces de correspondances, de
rendez-vous ou des allusions directes… et me voilà sur la piste de différents
personnages d’une « certaine notoriété » en relation directe
ou indirecte avec Elie, pour des raisons diverses… amicales, personnelles,
professionnelles voire politique… dont je ne possède pas systématiquement la
« clef » ! … La remontée de ces pistes va jusqu’à m’entrainer
sur les bords du Canal de… PANAMA !
Il s’agit là des relations parmi les plus marquantes d’Elie DUFAURE :
Gaston Souillard de Saint-Valry
Il s’agit là des principales relations. quelques autres
notices viendront compléter cet ensemble…
Nota : Depuis le 2
Janvier 2004 une page spéciale du site est consacrée à Aymard
de FOUCAULD
Depuis le 1er Octobre 2004 une page spéciale
du site est consacrée à une entrevue avec le Prince Napoléon
Depuis le 1er Novembre 2004 une
page spéciale du site est consacrée au Ministre Joseph BRUNET
Depuis le 12 Juin 2005 une page spéciale du site est consacrée à
l’évêque de Tulle Monseigneur
Berteaud
Napoléon Joseph
Charles Paul BONAPARTE , dit « Le
Prince Napoléon » ( 1822 – 1891 ).
Fils de Jérôme, Roi de Westphalie, il se lie d’amitié très jeune avec son cousin Louis-Napoléon, futur Napoléon III.
Sous la Seconde
République, il siège aux différentes Assemblées dans les rangs de la
« Montagne » ce qui lui vaut le surnom de « Prince de la
Montagne ».
Ministre de l’Algérie et des Colonies en 1858, il épouse
Clotilde, fille de Victor-Emmanuel II et pousse son beau-père à réaliser
l’unité Italienne.
A Partir de 1860, il s’oppose progressivement à la politique
menée par Napoléon III.
En 1855, Elie DUFAURE est reçu en
audience privée par le Prince Napoléon…
Vous pouvez consulter en cliquant
sur le lien qui suit la page de ce site consacrée à ce point particulier…
Jules Dufaure… au cours de
40 années d’une vie politique bien remplie !
Né
à Saujon (Saintonge), le 4 décembre 1798, Jules
DUFAURE fut avocat, bâtonnier, homme politique et sept fois ministre
sous cinq chefs d’État différents… Député de 1834 à 1851, il fut « ministre
des Travaux publics » sous Louis-Philippe de 1839 à 1840, « ministre
de l'Intérieur » du 13 octobre au 20 décembre 1848, sous la
« dictature » du général Cavaignac, et du 2 juin au 31 octobre 1849
sous la présidence de L.-N. Bonaparte ; il se retira
de la politique pendant toute la durée de l'Empire et se fit inscrire au
barreau de Paris, devint membre du Conseil de l'Ordre et bâtonnier. Élu
député par cinq départements en 1871, il fut « ministre
de la Justice » et vice-président du Conseil, du 19 février
1871 au 24 mai 1873, sous la présidence de Thiers, « ministre de la Justice » dans le cabinet
Buffet, le 10 mars 1875 et dans les deux cabinets où il prit le titre nouveau
de « président du Conseil », du 9 mars au 12 décembre 1876 et
au mois d’octobre 1877 ; ces trois derniers ministères furent constitués sous
la présidence du maréchal Mac-Mahon. Il fut nommé sénateur inamovible en 1876.
Dufaure prononça des plaidoyers, mais il fut surtout un orateur parlementaire,
ce fut son titre pour être élu à l'Académie française le 23 avril 1863
en remplacement du duc Pasquier ; il avait pour concurrent Jules Janin ; au
premier tour de scrutin, il y eut dix bulletins blancs, dix académiciens
espérant ainsi rendre le scrutin nul et provoquer une tierce candidature ; au
deuxième tour, deux de ces abstentionnistes votèrent pour Dufaure qui fut élu.
Il fut reçu par Henri Patin le 7 avril 1864. Il est mort le 27 juin 1881.
Elie DUFAURE a rencontré personnellement son homonyme
prestigieux… qui exerçait durant le Second Empire la même profession que lui et
qui relevait du même Barreau… Dans sa « Notice » Elie DUFAURE indique
qu’il envisage de poursuivre ses recherches généalogiques en espérant pouvoir
relier sa branche familiale à celle du Ministre Dufaure.
Adolphe BILLAUT
( 1805-1863 ), Saint-Simonien
et anticlérical, d’abord avocat à Nantes où il devient Batonnier, est élu
Député de « Loire Inférieure » en 1837, puis reconduit jusqu’en 1848.
Il obtient dès 1840 un portefeuille Ministériel.
Avec la Seconde République
à laquelle il se rallie, il perd son siège de Député obtenu dans « l’Ouest
conservateur »…
Après le coup d’Etat de
1851, il est élu dans l’Ariège. En 1852 il est nommé « Président du
Corps Législatif » puis devient en 1854 « Ministre de
l’Intérieur », poste qu’il occupe jusque en 1858.
Ministre sans portefeuille
en 1860, il est nommé « Ministre d’Etat » en 1863… mais son décès lui
fait quitter la scène à un moment où il s’avère en passe de jouer l’un des tout
premier rôle politique…
Entre 1848 et 1851, il est le « Maître de Stage » d’Elie DUFAURE qui fait ses premiers pas d’avocat au Barreau de Paris. Je possède un faire-part de décès adressé à Elie Dufaure concernant un membre de la famille d’Adolphe BILLAULT…
Gaston SOUILLARD de SAINT VALRY
Dans leur journal les
Goncourt font allusion à Gaston SOUILLARD de SAINT VALRY …
quant à ses relations avec une demi-mondaine…
que connaît bien le Prince Napoléon…
Journaliste, puis
Directeur du journal « la Patrie », Souillard de Saint-Valry
sera l’auteur à la fin de sa vie de « Souvenirs et reflexions
politiques. Documents pour servir à l’histoire contemporaine ».
Il quittera Paris assiégé,
en ballon, à bord de « l’Archimède »… avec 290 kilos de
dépêches, 21 pigeons et 3 paniers…
Je dispose d’une lettre rédigée en termes amicaux par Gaston Souillard de Saint-Valry adressée à Elie DUFAURE… et de billets énigmatiques faisant allusion à « G de » signés par Lucien Bonaparte-Wyse.
Gaston Souillard de
Saint-Valry est entré par alliance dans la famille de Ferdinand de LESSEPS
ai-je découvert à partir d’une généalogie familiale en ligne sur le
« Web » … or…
… C’est en 1875
qu’est fondée à Paris la « Société civile du canal interocéanique du
Darién », dont l’âme est le lieutenant Lucien Napoléon
BONAPARTE WYSE, petit fils de Lucien Bonaparte ; celui-ci
effectue, en compagnie d'Armand Reclus et de l’ingénieur colombien Pedro J.
Sosa, deux expéditions en Amérique centrale et il obtient de Bogotá
l’autorisation de construire le fameux canal de PANAMA. Malgré les efforts des Etats-Unis, Lucien
Bonaparte Wyse, entre 1878 et 1880 obtint, pour les Français de la « Société
civile internationale» le « privilège exclusif
pour l'exécution et l'exploitation à travers son territoire d'un canal maritime
entre l'Atlantique et le Pacifique »…
Dix-neuf projets sont
examinés. Lesseps fait adopter celui qu’a présenté Wyse : le canal sera creusé
à travers l'isthme de Panamá, entre la baie de Limón et celle de Panamá …
Je dispose de billets énigmatiques faisant allusion à
« G de » signés par Lucien Bonaparte-Wyse trouvés dans les papiers
d’Elie, et d’autres concernant la Princesse Letizia
Bonaparte [ vraisemblablement la mère de
Lucien … et non sa sœur … Marie Létizia Bonaparte-Wyse, dont l’existence est
pourtant fort romanesque… tour à tour Madame de Solms, Madame Ratazzi… cousine
en mauvais termes avec l’Empereur Napoléon III ] [ je possède une invitation de la Princesse
Letizia adressée au Général de MONTHOLON … ]
Lucien
Bonaparte-Wyse est partie prenante dans la Société constituée
sous le nom de « Compagnie universelle du canal
interocéanique », et les travaux
de construction du Canal commencent en janvier 1880. Lesseps annonce qu'ils
seront terminés en 1888. On connaît la suite : il
s'avère que les difficultés techniques ont été largement sous-estimées… Le
canal est encore très souvent appelé « el canal Francès ».. Ferdinand
de Lesseps et les milliers de français morts sur le chantier du canal entre
1882 et 1889 demeurent des héros à Panama qui leur a rendu un hommage
particulier au cimetière de Paraiso, à quelques dizaines de mètres du canal, où
sont alignées dans la prairie 850 petites croix blanches. Aucun
nom, juste des numéros, Quelques maisons, à l'architecture française,
conservent presque intact le souvenir du temps où Lesseps soutenait que la
construction de ce canal serait moins difficile que celle du canal de Suez qu'il
avait su parfaitement maîtriser quelques années plus tôt…
L’Ambassade
de France, près de l'hôtel Central où habitait Lesseps et les responsables du
chantier, un obélisque surmonté d'un coq gaulois surplombent le Pacifique. Les bustes de Lesseps, de Lucien
Bonaparte-Wyse, et des principaux concepteurs du projet entourent la
colonne. A la base de l'obélisque, deux phrases : « le génie humain réunit
les océans », « le canal de Panama apporte
la prospérité ».
Les
nombreux cimetières entre Atlantique et Pacifique où reposent les dix à douze
milles français morts pendant le chantier, rappellent combien la désillusion a
pu être grande pour ces exilés dont beaucoup sont morts de fièvre jaune, de
malaria, de pneumonie, d'accident comme les très nombreux glissements de
terrain sur le chantier. Certains ont pu repartir en France, comme les peintres
Paul Gauguin et son ami Charles Laval, mais beaucoup, souvent venus des
Antilles françaises proches, sont restés à Panama et ont continué sur le
chantier américain à partir de 1890 et des centaines de familles panaméennes
portent encore un nom français sans en connaître le plus souvent l'origine…
L’aventure Française du Canal tourne au fiasco… La gestion de la
Compagnie se caractérise par une étonnante insouciance. Travail de Sisyphe, le
canal est également un gouffre. Le scandale éclate et en 1891 les dirigeants de la Compagnie sont traduits
devant les tribunaux. S'ils sont finalement absous du chef de fraude, ils sont
condamnés, ainsi que plusieurs hommes politiques, pour corruption… Or…
… Qui a été chargé en 1889 de la
liquidation de la « Société » du Panama ? Joseph BRUNET …
Or, Elie DUFAURE comptait également, parmi ses
relations amicales, Joseph-Mathieu BRUNET…
« Un de
mes bons amis, M. Joseph BRUNET, avocat distingué du Barreau de LIMOGES (…) »
…
Né en 1829 à ARNAC ( Corrèze) , fils d’un Officier comptable
des Haras de POMPADOUR, ancien élève du Petit-Séminaire de BRIVE, Avocat puis
Magistrat, Joseph BRUNET deviendra… plus tard… [ mais
bien plus tard ! ] le 17 Mai
1877 « Ministre de
l’Instruction Publique et des
Cultes », dans le second Ministère de BROGLIE !
« Ministre de l’Instruction Publique et des
Cultes » : « C’était la première fois depuis l’établissement du
régime parlementaire en 1814, qu’un Corrézien devenait Ministre : ce ne devait pas être la dernière, si on en juge par la quantité d’excellences
que nous avons fournies à divers Gouvernements, plus ou moins éphémères,
depuis une vingtaine d’années »… affirmait dans les années trente l’Abbé
DELCROS … [ in son ouvrage : « La Chanson de nos pierres » ]
A son poste Ministériel, Joseph BRUNET prendra
principalement la décision de placer les enseignants du Primaire sous
l’autorité directe des Préfets auxquels il demandera de lui signaler « les
membres de l’enseignement qui prendraient une attitude politique de nature à
créer des difficultés » …
Joseph Brunet évoquera dans sa « Notice
Historique sur l’Ancienne Chartreuse de Glandier » son « ami Elie
Dufaure, qui soutient d’une manière distinguée au Barreau de Paris l’honneur du
nom corrézien » !
[ Les internautes qui seraient intéressés
par cette « Notice Historique sur l’Ancienne Chartreuse de Glandier »
peuvent en obtenir une reproduction numérisée en m’en
faisant demande en cliquant sur le livre ci après :
Mais…
Depuis le 2
Janvier 2004 une page spéciale du site est consacrée à Aymard de
FOUCAULD
de Foucauld chargeant en tête d’un escadron
du 1er RCA – Image d’Epinal
… Comment Jules
de Foucauld fut averti officieusement à Allassac de la mort au combat de son
frère Aymard ? Par
une lettre que l’ingénieur Godin de l’Epinay
alors aux Amériques avait adressée à son frère demeuré à BRIVE… Il construisait
un Chemin de Fer au Mexique… Ses conclusions lors du congrés
pour la construction du « Canal Interocéanique » en Mai 1879 seront
remarquées…
Enfant
d’ALLASSAC, né en Septembre 1824 , Aymard de FOUCAULD,
également ancien élève du Petit
Séminaire de BRIVE, entrera à Saint-CYR dont il sortira fin 1845 … Il passera au 9ème Hussards, puis
au 6ème … Capitaine à
vingt-neuf ans, avec le 2ème Chasseurs d’Afrique il fera campagne en
Algérie… C’est ensuite la Campagne d’Italie et il en obtient la médaille
commémorative… Retour en Algérie puis départ pour le Mexique en 1862 avec le 1er
Chasseurs d’Afrique…
Actions héroiques au Rancho del Sordo, à San Salvador d’Huixcolotla, Tepeaca … Il obtient la Légion d’Honneur…
Aymard mourra au cours d’une charge, en Mai 1863, à SAN PABLO DEL MONTE, du côté de PUEBLA où les armées Françaises
sont en difficulté …
« Mon
excellent ami, Capitaine au 6ème Régiments de Hussards, âgé seulement de 29 ans, continue la noblesse
toute militaire de sa famille. C’est un officier d’avenir, brave et
sérieusement intelligent » écrivait Elie dans sa « Notice »…
Imprimeur, éditeur,
journaliste … installé à Versailles, Charles DUFAURE
de LAPRADE est le fondateur de « la Concorde de Seine
et Oise » … Jean-Jacques PAUVERT le cite dans son « Anthologie
des Lectures Erotiques » en sa qualité d’éditeur du « Bréviaire
de l’Amour » du Docteur GUYOT…
Elie DUFAURE
le fréquente de manière très régulière ( rencontres et/ou
correspondances suivies ), et il lui dédie sa « Notice » [
« Mon Cher Cousin » ] , en établissant des racines
familiales communes entre eux sur la Commune d’Allassac … Charles DUFAURE de
LAPRADE semble avoir cependant pour « fief » Saint-Ybard, et s’être
marié avec une Uzerchoise…
Il a pour cousin,
« par alliance », un Limougeaud Léon FAUCHER
qui , comme Jules DUFAURE, fut un Ministre de la Seconde République …
Caricature de Léon FAUCHER
Marquis, descendant d’une
vieille famille Corrèzienne, Victor de SEILHAC a
été élu local au Conseil Général de la Corrèze. Il demeure encore connu
aujourd’hui comme historien du pays Limousin. Il a commis divers travaux qui
demeurent des références comme une « Histoire politique du Département
de la Corrèze sous le Directoire, le Consulat, l’Empire et la Restauration »,
des « Scènes et Portraits de la Révolution en Bas-Limousin » …
ou encore un « Maréchal de Saxe » … ou un« Abbé
Dubois » … qui ont pu être à des titres divers des sujets de
discussion avec Elie DUFAURE lorsque ces travaux étaient en gestation ou en
préparation.
C’est un ami
d’Elie DUFAURE.
La Corrèze fut le pays d’adoption de Louis Joseph
HUGO, oncle de Victor HUGO, qui sera Maire de TULLE entre 1848 et 1851, et qui
avait eu deux enfants : un garçon prénommé Léopold ( né en 1827, et donc sensiblement plus jeune qu’Elie ) et une
fille, Marie ( née en 1834 ) …
Louis Joseph HUGO avait été soldat des guerres de la
Révolution et de l’Empire, accédant comme le père du poète, son frère Léopold, au grade de Général !
Le
général Louis Joseph HUGO restera jusqu’à sa mort en Décembre 1853, en relation
avec son neveu Victor, qui accueillera à PARIS ses enfants venus faire leurs
études dans la Capitale… Victor HUGO aura eu auparavant la douleur immense de
perdre sa fille bien aimée… Léopoldine,
qui s’était noyée accidentellement avec son mari en 1843… mais Victor HUGO
avait déjà perdu, en très bas âge, un fils aîné qui se prénommait… lui aussi … Léopold
( 1823 – 1823 )
C’est au
petit-séminaire de Brive, au moins durant l’année scolaire 1841-1842 qu’Elie
DUFAURE cotoiera son camarade Léopold HUGO.